dimanche 12 octobre 2008

le standard de la race Boer Goat

Voici les normes de race tels qu’ils ont été établis et acceptés par l’association d’éleveurs Boer en Afrique du Sud. Les normes utilisées sont destinées à améliorer la race et à accroître sa valeur économie.
La race Boer n’étant pas encore reconnue à la Réunion, les éleveurs ont pris la décision de se conformer au standard de race d’Afrique du Sud.

Tête: Une forte tête avec un nez romain qui fait une courbe continue de la bouche et à l'extension au nez. Les cornes doivent être bien espacées sur la tête, doucement incurvés vers l'arrière sur le cou. Les oreilles doivent être longues, atteignant au moins le nez, et doivent pendre vers le bas de la tête. Le cou musclé doit être de longueur proportionnelle à la longueur du corps. Les épaules sont larges et arrondies.

Poitrail: L'idéal est une poitrine large avec une bonne profondeur. Les pattes antérieures doivent être de longueur moyenne. Vu de l'avant ou de l'arrière, l’animal doit être en forme de barillet. Les sabots serrés doivent être de couleur foncée. Le corps doit être long et profond. Le dos doit être assez large et rectiligne.

Arrière : La croupe doit être large et présenter une légère pente au niveau de la queue. L'accent devrait être mis sur l'arrière car c'est le principal intérêt d'une viande de race. Vu de l'arrière, entre les jambes, recherchez la forme d’un U plutôt que celle d’un V. Encore une fois, l'arrière des jambes doit être solide et bien sur ses appuis et les jarrets doivent être rectilignes. Fautes: musculature insuffisante, queue trop longue.

Couleur : C’est un point de fantaisie et secondaire à la conformation. En général, l’animal doit avoir un corps blanc et une tête rousse (Variante dans les tons de brun pâle à roux foncé) la coloration ne remontant pas plus loin que l'omoplate. Roux ou noir unicolore sont trés poulaires à la Réunion.

Organes de reproduction : les pis des chèvres doivent être bien formés et bien fixés ne comprenant pas plus de deux tétines fonctionnelles de chaque côté. Les deux mamelles peuvent être distinctement séparées. Les boucs doivent avoir deux testicules de taille égale et bien formés dans un seul scrotum.

le cabri ''Péi'': une race locale à préserver




Le Cabri ''Péi''

La chèvre pays n’est pas une race pure mais un croisement provenant de diverses origines ( Afrique, Europe, Asie et de Madagascar) . Il reste aujourd’hui très peu de cabri pays à la Réunion et contrairement aux Antilles où un important travail a été réalisé sur les performances de la chèvre ‘’ créole’’ et sa conservation , la population de chèvre pays réunionnaise risque encore de décliner malgré des qualités maternelles, rusticité et de prolificité incomparables, qu’il faut préserver.


La forte demande du marché local pour un cabri typé ‘’ Boer’’ conduise les éleveurs à complètement délaissé cette race dans les réservoirs de productions se situent dans les hauts de l’Ouest et du Sud . Son poids moyen très fluctuant peut varier de 40 kg à 70 kg..

mardi 7 octobre 2008

La chèvre Boer à la Réunion


La chèvre Boer Goat à la Réunion


Longtemps considéré comme une production de diversification et d'autoconsommation, la filière caprine tend aujourd'hui a se professionnaliser à la Réunion autour d'un groupe d'éleveurs dynamiques et d'une coopérative d'éleveurs.


Aujourd'hui, on estime à 1500 le nombre de détenteurs caprins à la Réunion dont 240 éleveurs professionnels.



Cette race typiquement à viande provenant d’Afrique du Sud à la particularité d’être adaptée à la Réunion et plaît aussi bien pour les sacrifices rituels que pour la production de viande. La viande de cabri longtemps considérée comme une production familiale tend à se professionnaliser mais nous souhaitons que cette évolution se fasse progressivement pour laisser le temps aux petits éleveurs de se mettre aux normes notamment en terme d’identification et de la législation sur les bâtiments d’élevage.


L’avantage de la filière caprine c’est qu’elle possède encore un marché ouvert puisque moins d’un tiers de la production est locale et le consommateur fait encore la différence entre le cabri frais péi et le cabri importé de Nouvelle Zélande. Autre avantage, la viande de cabri est très faible en cholestérole et reste très appréciée du consommateur locale et le cabri est à la base d'un des plats typiques de la Réunion '' le Massalé''.

Après l’importation de 200 reproducteurs Boer d’Allemagne, les éleveurs envisagent de travailler sur l’importation de semences artificielles d’Afrique du Sud berceau de la race,mais cette importation se heurte actuellement aux contraintes sanitaires compréhensibles mais pénalisante pour le développement de la filière.

Autre dossier, l’affiliation pour les meilleurs reproducteurs caprins comme c’est le cas dans le bovin depuis plusieurs années. L’importation d’animaux possédant une généalogie allemande nous donne une base de travail mais il nous reste à nous organiser pour tenir une base de données avec un jour la possibilité que tout les reproducteurs soient vendus avec un certificat généalogie pur éviter tout amalgame mais également éviter les croisement consanguins comme ce fut le cas dans les années 1980 avec les importations d’Afrique du Sud. Sur ce dossier,nous nous heurtons à l’absence de reconnaissance de la race Boer en Métropole puisque là bas seule les races à viande sont reconnues.

Les premières introductions de Boer à la Réunion ont eu lieu en 1972 et 1976 et se sont soldées par des échecs, relatifs à des problèmes sanitaires et à un suivi de troupeau aléatoire. Seul le lycée agricole de Saint-Joseph sous l’impulsion de M. Alain KIMMES a pu établir un atelier de cabri Boer et analyser la pertinence de son implantation à la Réunion.

La chèvre Boer a été importée à la Réunion pour ses aptitudes bouchères et les études de M. Alain KIMMES ont démontré qu’un croisement à 3 races ( chèvres pays, alpine ou Saanen et Boer) permettaient d’avoir les meilleurs résultats économiques. Aujourd’hui encore, on retrouve des descendants de ces lignées dans nos troupeaux entraînant souvent des problèmes difficultés de consanguinité. Nous pouvons dire que 80 % des cabris de la Réunion ont du sang Boer dans leurs veines.
Il reste très peu de chèvres pays à la Réunion mais il serait judicieux de pouvoir continuer à préserver un noyau ce notre race locale qui n’est pas sans intérêt économique en matière de prolificité et de qualités maternelles.
C'est en 2004 que plusieurs éleveurs ont formé l'Association Départementale des éleveurs de cabri de Boer à la Réunion pour réimporter du sang nouveau.

Compte tenu des barrières sanitaires, l’URCOOPA en partenariat avec ces éleveurs et le Département a réintroduit ont réintroduit du sang Boer, en provenance d’Allemagne mais issu de souches d’Afrique du Sud, dans le cheptel réunionnais.

Afin de ne pas perdre ce potentiel génétique et d’éviter les errements du passé, il est indispensable que les éleveurs réunionnais puissent enregistrer la chèvre de race Boer de manière officielle pour des croisements raisonnés.